Laurent LAFARGUE
Laurent LAFARGUE

Laurent LAFARGUE

Je travaille en cabinet avec un public principalement adulte, mais aussi avec des adolescents et des enfants, en visio et par téléphone.

J’ai exercé en institution avec la Croix Rouge Française en tant que psychologue au Samu Social des Hauts-de-Seine dans le domaine de la grande exclusion et avec les personnes demandeurs d’asile.

Je me déplace également auprès des personnes hospitalisées ou à domicile en fonction des situations.

J’anime des groupes d’analyse de pratique, des supervisions dans le secteur de la grande exclusion auprès de travailleurs sociaux et de psychologues.

Je suis un psychanalyste dit “profane” pour reprendre le beau mot de Freud dans un de ces textes célèbres :‘“la question de l’analyse profane”, dans lequel il écrivit en 1926 que la pratique de la psychanalyse ne devait pas être réservée aux seuls médecins, mais au contraire, bien demeurer ouverte à celles et à ceux qui en plus de leurs capacités personnelles (“in-sight” et formation psychanalytique) avaient des intérêts dans des domaines aussi variés que la biologie, la mythologie, l’histoire de l’art, la littérature etc. C’est à mon avis un texte fondateur pour la psychanalyse de la part de Freud qui s’adresse à ses héritiers et au monde de l’avenir de sa découverte: la praxis analytique ne doit pas être enfermée, réservée, soumise à la Médecine en général et à la Psychiatrie en particulier. On voit bien aujourd’hui toute la pertinence de ce souhait freudien quand on observe les nouvelles classifications psychiatriques internationales (c’est à dire américaines: DSM,CIM..) qui ont balayé les apports freudiens à la psychiatrie (disparition de l’hystérie, donc de la question de la sexualité dans l’approche des sujets, TDAH, PTSD..).. Lui, médecin, neurologue, savait de quoi il parlait car il a été bien seul à ses débuts notamment pour faire re connaître son travail par les autres scientifiques de son époque. Il avait également bien compris que sa découverte pouvait être dévoyée, détournée et finalement effacée (refoulée) dans un contexte de pouvoir grandissant de la psychiatrie, de la pharmacologie et (plus tard) des neurosciences qui sont les approches dominantes de la prise en charge des soins psychiques aujourd’hui.

Je m’inscris donc dans la lignée freudienne à cet égard, car ce que je défends dans ma pratique lors de chaque rencontre avec celles et ceux qui viennent faire un “bout de chemin” avec moi, c’est le Sujet, dans son désir et sa singularité. Je combats les approches” thérapeutiques” qui essaient de “normer” le sujet (c’est-à-dire le désir) ou qui visent une “adaptation”. Je ne pose pas de diagnostic; ce n’est pas mon métier. Ma question, c’est le sujet. Je considère d’ailleurs que nous sommes à un tournant majeur de notre histoire collective où chacun doit prendre sa part pour ce qui est de défendre l’infiniment petit, la singularité, la différence, l’autre.

J’aime cette phrase de Kant qui écrivit que” l’homme est fait d’un bois si tordu qu’il est douteux qu’on puisse jamais en tirer quelque chose de tout à fait droit”. Phrase que je fais mienne car pour qui s’intéresse à la question du désir la route n’est pas droite, il s’agit plutôt d’un chemin tortueux, de chemins de traverse, d’une quête qui dure toute la vie, que seul le sujet peut mener dans le cadre d’un travail sur lui-même, accompagné par quelqu’un qu’il choisit et qui doit le rendre in fine le plus libre possible.

On engage sa parole dans une thérapie analytique, mais le sujet doit rester libre, c’est un élément fondamental que ni l’analyste ni l’analysant ne doivent perdre de vue. Je travaille sur le principe freudien de l’association libre, sur les rêves, les fantasmes non pas en Sphinx muet, mais en Therapon (“double pour le combat”), car je considère que l’écoute et le silence ne suffisent pas. Le désir du sujet qui vient me rencontrer demande à être interprété. C’est donc bien d’un travail à deux dont il s’agit: du sujet analysant et du sujet analyste.

De manière plus prosaïque, je me suis formé à Espace Analytique à Paris , institut de formation psychanalytique fondé par Octave et Maud Mannoni, où j’ai rencontré de nombreux praticiens de différents courants; lacaniens, freudiens, kleiniens, winnicottiens principalement qui m’ont beaucoup transmis de leur savoir et de leur expérience. J’ai rejoint l’A.P.E. (Association des Psychanalystes Européens) en 2020, intéressé par la dimension éclectique de cette association et désireux de rencontrer d’autres personnalités, d’autres approches, qui m’ont permis d’enrichir mon travail de réflexion clinique. J’ai eu l’opportunité en 2025 de faire partie du CA de l’association, ce qui m’a permis d’institutionnaliser la Clinique Solidaire à destination des publics en situation économique fragile, dans la lignée du souhait freudien de permettre à celles et ceux qui le souhaiteraient de faire un travail analytique avec un psychanalyste à un tarif modéré ou par le système du troc

J’ai également beaucoup appris de mon travail en institution (Samu Social, Croix Rouge Française, Hôpital de Jour, CMPP..), et dans les échanges avec mes collègues dans des groupes de travail, sans oublier et en premier lieu peut être, de mes analysants.

C’est néanmoins dans ma propre analyse que j’ai le plus appris, sur moi et sur les autres.

C’est l’analysant que je fus qui me permet d’écouter et de parler en analyste aujourd’hui.

Contact 06 60 53 65 52 – lafargue.laurent@gmail.com